Qu'est-ce que l'anticommunisme si ce n'est le refus, aujourd'hui presque universellement manifesté, du communisme? Cette conception néglige pourtant le fait que l’anticommunisme n’est pas – en tout cas pas seulement – une analyse, mais constitue bien une idéologie, porteuse, comme le communisme, d’un certain nombre de valeurs, de croyances et de mythes. C'est particulièrement vrai dans le cas d'un pays comme la Suisse, qui a mis près de trente ans à reconnaître l'URSS, et dans lequel le communisme n'a pourtant joué qu'un rôle mineur.
Le volume propose d'éclairer ce paradoxe apparent par le biais de contributions consacrées au poids des origines, aux temps forts et mythes de l’anticommunisme, aux acteurs, réseaux et milieux de l’anticommunisme, à l’anticommunisme d’Etat, aux images anticommunistes du communisme, à l’anticommunisme de gauche et enfin aux rapports entre anticommunisme, antisémitisme, racisme et colonialisme.
Was ist Antikommunismus eigentlich, wenn nicht die heute fast universell verbreitete Ablehnung des Kommunismus? Eine solche Perspektive vernachlässigt allerdings, dass Antikommunismus keine Analyse darstellt, jedenfalls nicht nur. Vielmehr handelt es sich um eine Ideologie, die – ähnlich wie der Kommunismus – gewisse Werte, Glaubensinhalte und Mythen vermittelt. Dies zeigt sich insbesondere in einem Land wie der Schweiz, die fast dreissig Jahre brauchte, um die Sowjetunion anzuerkennen, obschon hier der Kommunismus eine geringe Rolle spielte.
Dieses scheinbare Paradox beleuchtet der Sammelband mit Beiträgen zur Bedeutung der Ursprünge, Höhepunkte und Mythen des Antikommunismus, zu Akteuren, Netzwerken und Milieus des Antikommunismus, zum staatlichen Antikommunismus, zu den antikommunistischen Vorstellungen von Kommunismus, zum Antikommunismus von links sowie zum Verhältnis zwischen Antikommunismus, Antisemitismus, Rassismus und Kolonialismus.