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Bedrohliche und bedrohte Natur
Umweltgeschichte der Schweiz seit 1800
Broschur
1995. 280 Seiten
ISBN 978-3-905311-03-7
CHF 38.00 / EUR 21.50 
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Vor zwei Jahrhunderten erschien manchen die Natur der Schweiz als Inkarnation der schönen Landschaft und als neues Arkadien. Vor einem Jahrhundert gehörten die Schweizer zu den ersten, die Fauna und Flora schützten. Die heutige Ökologie wurzelt in der Bio-Geographie, einer Domäne, in der sich Gelehrte in Genf wie in Zürich auszeichneten. Die Alpen ermöglichen aber auch technische Leistungen, die Ausdruck der Beherrschung der Natur durch den Menschen sind: im 19. Jh. Eisenbahntunnels und -brücken, Mitte des 20. Jh. kühne Staudämme. Waren die Schweizer vor 40 Jahren nicht stolz darauf, in den Statistiken als die grössten Betonverbraucher zu erscheinen? Doch dann haben die Angst vor der Kernenergie, vor Chemiekatastrophen, der Smog und die Entdeckung der Zerbrechlichkeit des biologischen Gleichgewichts unseres Planeten andere Empfindungen geweckt.
Dieses Buch analysiert den Wandel in der Haltung der Natur gegenüber: von Bewunderung und Furcht über Veränderungswillen zum Schutz. Es zeigt, wie sehr die Entwicklung der gesellschaftlichen Nutzung der Natur und die Sensibilisierung gegenüber der Umwelt zusammengehören.

«Diese erste Umweltgeschichte der Schweiz ist, wie der Autor freimütig bekennt, nicht vollständig. [...] Dies beeinträchtigt jedoch wenig den Rang eines sowohl durch die Originalität des methodischen Vorgehens als auch durch die Weite des Wissenshorizonts eindrücklichen Werks.» Aargauer Zeitung

Professeur ordinaire à la Faculté des lettres de l'Université de Genève. Recherches sur les villes, les rapports au territoire, l'histoire du paysage, la construction des historiographies nationales et la production des identités sociales.


Bücher im Chronos Verlag

Pressestimmen
«Diese erste Umweltgeschichte der Schweiz ist, wie der Autor freimütig bekennt, nicht vollständig. [...] Dies beeinträchtigt jedoch wenig den Rang eines sowohl durch die Originalität des methodischen Vorgehens als auch durch die Weite des Wissenshorizonts eindrücklichen Werks.» Aargauer Zeitung

FRANÇOIS WALTER BEDROHLICHE UND BEDROHTE NATUR UMWELTGESCHICHTE DER SCHWEIZ SEIT 1800 CHRONOS VERLAG, ZÜRICH 1995, 280 P., FR. 38.- L'ouvrage de François Walter, qui a été traduit du français dans une version légèrement retouchée et complétée, arpente un terrain encore passablement en friche. L'histoire de l'environnement est une discipline récente qui présuppose l'intégration de l'homme et du milieu. L'auteur étudie l'évolution de la perception et des usages sociaux de la nature, parallèlement aux modifications du milieu, tout en décrivant les interactions qui se produisent entre ces différents niveaux. S'il reste attentif à la réalité physique du milieu et à son évolution, François Walter met particulièrement en évidence le faisceau d'attitudes complexes qu'entretient la société avec la réalité et s'intéresse aux mutations des modes de sensibilité à l'environnement. D'où un intérêt marqué pour les mentalités et les idéologies, dont on se demande si elles n'imposent pas implicitement leur propre modèle de perception. Dans cette perspective, il est intéressant d'observer comment agissent les sociétés face aux changement perceptibles du milieu. Le XVIIIe siècle redécouvre la nature. En Suisse, l'offensive rationaliste coïncide avec le risque peut-être exagéré de pénurie de bois et engendre la gestion des ressources de la sylviculture, de même que l'amélioration de l'agriculture. L'initiative personnelle est valorisée au détriment de la mise en valeur communautaire. La nature devient marchandise et est exploitée comme un capital. Cette action volontariste a des conséquences sur les paysages exploités intensivement, mais aussi sur les communautés qui entrent dans l'ère de la révolution agricole et y perdent une partie de leur identité. Au même moment, les élites découvrent la nature sauvage. La montagne, la forêt deviennent pittoresques. On peut voir là les germes de conflits futurs, lorsque ces deux conceptions utilitaire et esthétique entreront en concurrence. D'autant plus qu'au début du XIXe siècle le romantisme impose une vision contemplative de la nature et l'investit d'un contenu symbolique. La fin du XIXe siècle, annonce la prise de conscience pré-écologique. La société perçoit les effets négatifs de l'urbanisation et de l'industrialisation. Le mouvement hygiéniste prend conscience du problème de la pollution des eaux, mais la volonté d'assainir la ville n'est pas motivée par la dégradation de l'environnement, puisque celui-ci n'est pas encore inventé, mais est rendu nécessaire par le poids que fait peser sur l'homme la menace putride. La société doit se protéger contre la nature menaçante. On résout le problème des eaux de consommation, mais demeure l'impact à long terme des déjections et des résidus censés se dissoudre dans le milieu. L'enlaidissement du paysage débouche sur une autre attitude. À une réaction de type esthétique classique s'ajoute le sentiment patriotique. La société urbaine en quête d'identité tend à mythifier les sociétés rurales. La nature menacée s'identifie avec le monde des Alpes, parce que le développement d'une identité nationale fonctionne sur le mythe montagnard. Effrayé par la contagion qui menace les paysages des mouvement comme le Heimatschutz ou le Naturschutz luttent contre l'utilitarisme moderne et l'exploitation des paysages. Ils se consacrent à la protection des sites et se contentent du sauvetage ponctuel de quelques vestiges naturels. Ces attitudes de protection de la nature gardent un caractère sentimental. Depuis la fin des années 60, nous sommes entrés dans l'ère de l'écologie. Les progrès enregistrés dans les sciences de l'environnement ont permis d'intégrer les sociétés humaines à leur écosystème et ont fait voir les méfaits de l'action anthropique sur la biosphère dans son ensemble. Aujourd'hui, la remise en cause de la capacité de dilution des pollutions par le milieu pose la question d'une gestion plus rationnelle des ressources et de la réduction des nuisances dues à l'activité humaine. Ces découvertes cautionnent le discours écologique moderne et ont incontestablement changé notre rapport à la nature. Si l'écologiste militant a le réflexe vert avec les comportements irrationnels et les utopies aux relents passéistes que cela implique parfois, l'État lui-même s'est approprié ce discours. Prenons un exemple. Dès 1980, la mort des forêts inquiète d'autant plus que les séquelles en sont visibles. La pollution atmosphérique est désignée comme principale responsable. En conséquence, une solution est recherchée, les lois sur la protection de l'air sont adoptée. Une réponse globale est apportées à un problème concret. Or, aujourd'hui il semble que les projections statistiques ont exagéré cette menace. En résumé, l'ambition affichée par François Walter de «fournir quelques fils conducteurs à une remise en perspective historique de notre rapport à la nature» contribue utilement à une meilleure compréhension de nos comportements actuels. Olivier Adatte (Genève) Traverse 1997/2 (140-142)