Schreiben für Status und Herrschaft
Deutsche Autobiographik in Spätmittelalter und früher Neuzeit
Broschur
2006. 256 Seiten
ISBN 978-3-0340-0765-8
CHF 48.00 / EUR 32.00 
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Seit Mitte des 14. Jahrhunderts entsteht im deutschen Sprachraum eine umfangreiche weltliche Autobiographik. Autoren sind zunächst Angehörige des städtischen Bürgertums. Sie halten zuhanden ihrer Nachkommen Informationen zu ihrem Leben, zur Familie und zu ihren wirtschaftlichen Verhältnissen fest. Bekannte Verfasser sind in Nürnberg bzw. Augsburg der Kaufmann und Bürgermeister Ulman Stromer, die obersten Losunger Nikolaus Muffel und Anton II. Tucher, der Handelsherr Lukas Rem, der Kunstsammler Willibald Imhoff und der Stadtbaumeister Elias Holl. Als Vertreterin der ländlichen Oberschicht schrieb im 17. Jahrhundert die steirische Radmeistersgattin Maria Elisabeth Stampfer Erinnerungen an ihr Leben auf. Erstmals untersucht wird das Familienarchiv Behaim, in dem Männer und Frauen aus dem Nürnberger Kaufmannsgeschlecht ihre autobiographischen Aufzeichnungen verwahrten.
Eine eigene Tradition lässt sich an den Fürstenhöfen beobachten. Aufwendig produzierte Werke, in die Entwürfe von Regenten und Amtsträgern eingingen, stellen für die Nachwelt Leben und Herrschaft weltlicher Autoritäten ins beste Licht. Erstes Beispiel ist die Vita Kaiser Karls IV. Es folgen die Merkschriften Kaiser Friedrichs III. und die autobiographischen Romane von dessen Sohn Kaiser Maximilian I. Die Kammerfrau Helene Kottanner dokumentiert in einem Augenzeugenbericht Geburt und Krönung König Ladislaus' Postumus von Ungarn. Aeneas Silvius Piccolomini, Sekretär Kaiser Friedrichs III., danach Papst Pius II., stellte kurz vor seinem Tod einen lateinischen Lebensbericht zusammen.
In der Gattungsdiskussion wurde die frühe Autobiographik bisher kaum beachtet. Die Studie setzt sich mit der Frage nach den Anfängen der Gattung auseinander, indem sie an zahlreichen Beispielen zeitgenössische Formen und deren Funktionen diskutiert. Die Auseinandersetzung mit den beteiligten sozialen Gruppen und die Klärung literarischer Bezüge zeigen, dass sowohl die stadtbürgerliche als auch die höfische Tradition Mittel zur gesellschaftlichen und politischen Selbstbehauptung waren.
Pressestimmen
«Because of its firm grounding in original archieval research, Schmid's monograph is invaluable for its new observations about the autobiographies of emperors and kings and its careful analysis of narrative self-fashioning among the urban South German elite.» James A. Parente Jr., Renaissance Quarterly

«Die Untersuchung, so kann man resümieren, ist von hohem Wert für die moderne Kulturgeschichte.» Harm von Seggern, Vierteljahrschrift für Sozial- und Wirtschaftsgeschichte

Besprechungen
L’intérêt pour les écrits autobiographiques, sensible depuis déjà une quinzaine d’années et le retour du sujet en histoire, ne se dément toujours pas. Cette publication vient en apporter une nouvelle preuve, et se signale par le choix original du rapprochement d’une documentation certes bien connue mais souvent traitée à part. D’un côté les écrits autobiographiques, pour la plupart célèbres et édités, des élites nurembergeoises et augsbourgeoises depuis Ulman Stromer (1329-1407) jusqu’aux Tucher, Imhoff et Behaim (ces dernier recueillant à juste titre l’attention la plus forte en raison de la constitution d’un véritable fonds d’archives familiales au XVIe s. par les hommes et les femmes du lignage) ; de l’autre, les écrits souverains de Charles IV de Bohême (1316-1378), de Frédéric III de Habsbourg (1415-1493), d’Eneas Silvius Piccolomini (1405-1464), le pape Pie II, et de Maximilien de Habsbourg (1459-1519). Après une première partie bien charpentée sur les différentes définitions des «témoignages de soi», sur les fonctions de ce type d’écrit dans la société médiévale, sur les richesses et les limites de cette documentation pour l’historien, le second temps de la réflexion s’attache à la présentation et à l’interprétation des écrits des élites nurembergeoises et augsbourgeoises du XIVe au XVIe s., c’est-à-dire au temps de l’essor de ce type d’écriture en ville. Trois axes d’observation caractérisent l’analyse : la prise en compte du public et des destinataires de ces écrits, les stratégies d’écriture en lien avec la constitution d’une mémoire familiale classée, archivée et «genrée» à l’exemple des Behaim de Nuremberg, la proximité de nombreux auteurs avec le milieu de la cour royale. Précisément c’est l’écriture royale ou souveraine de soi qui constitue le troisième temps de l’étude. L’auteur montre bien comment, de Charles IV au milieu du XIVe s. à Maximilien au début du XVIe, la parole de soi du roi passe du combat et de l’affranchissement de l’héritier pour se faire panégyrique. La conclusion souligne à juste titre la fonction sociale et symbolique de cette parole autoproclamée tant en milieu urbain quand dans la cour royale : l’évolution du genre fait passer de la confession-conversion à la justification du statut social et des mérites personnels. Un nouveau genre naît parallèlement à ce courant patricien, que l’on a vu essentiellement représenté dans l’Allemagne moyenne et méridionale (Augsbourg et Nuremberg), celui du récit personnel des rois et des princes qui insiste sur la légitimation et l’idéalisation de la personne et de l’office du roi. Là encore ce genre est plus dominant dans le Sud que dans le Nord de l’Empire si l’on songe surtout aux Habsbourg (on remarquera que les deux phénomènes urbain et royal sont liés, les villes de Nuremberg et d’Augsbourg étant les «capitales» réelles des rois de la fin du Moyen Âge…). Cette conclusion pourrait élargir encore les perspectives de recherche en reprenant le titre même de l’ouvrage (Deutsche Autobiographik) : qu’y-a-t-il de spécifiquement «allemand» dans ce type d’écriture de soi ? Pourquoi ce genre est-il davantage représenté dans les milieux urbains italiens et allemands à la fin du Moyen Âge et par comparaison moindrement cultivé dans les villes françaises, anglaises et espagnoles ? La question de la comparaison et de la différenciation à l’échelle européenne vaut d’ailleurs pour les autobiographies souveraines si l’on songe que l’on rencontre dans l’Empire aux XIVe et XVe s. la Vita de Charles IV et les écrits personnels de Frédéric III puis de Maximilien tandis que, par exemple, aucun roi de France médiéval n’écrit sur lui-même. C’est dire tout le prix d’une enquête comparative et internationale, qui reste encore à mener mais qui peut d’ores et déjà profiter des chapitres de cette brève mais stimulante étude. Pierre MONNET (École des Hautes Études en Sciences Sociales, Paris).
Bulletin d’Information de la Mission Historique Française en Allemagne, No 42, 2006, S. 288–289.